En juin dernier, un cancer du système immunitaire, « le lymphome malin non hodgkinien », a été reconnu en France comme maladie professionnelle. Sont concernés les agriculteurs exposés aux pesticides dans le cadre de leur métier.
Un décret du 9 juin 2015, paru au Journal Officiel, reconnaît que le fait de manipuler ou d’inhaler des pesticides, mais aussi le contact avec les cultures, les animaux traités ou l’entretien des machines destinées à l’application des pesticides sont autant de gestes qui peuvent causer un préjudice de santé.
Cela faisait plusieurs années que l’on savait que les pesticides étaient un facteur favorisant du lymphome non hodgkinien, mais il aura fallu attendre l’été dernier pour que cette pathologie soit officiellement reconnue comme maladie professionnelle. Autrement dit, cela permettra aux agriculteurs touchés par cette maladie de faire prendre en charge leurs soins et de solliciter une indemnisation. Le texte fixe un délai de prise en charge de 10 ans, sous réserve d’une durée d’exposition de 10 ans. Un seuil trop important pour certaines associations, mais c’est néanmoins une avancée pour les associations de défense des agriculteurs. Leur dernière victoire remonte en 2012, lorsque la maladie de Parkinson provoquée par les pesticides avait été inscrite au tableau des maladies professionnelles.
A savoir, les lymphomes non hodgkiniens se déclarent le plus souvent sur des sexagénaires. Ils sont délicats à traiter car il en existe plus d’une trentaine de formes différentes.